Les examens approchent. Comment mettre toutes les chances de son côté

Les examens approchent. Comment mettre toutes les chances de son côté

Qu’on soit en 3ème , en terminale, en Licence, ou simplement à l’aube d’un concours, le stress propre à l’examen reste le même.

C’est toujours la peur d’échouer qui domine. Parfois s’y rajoute la peur du ridicule.

Pour beaucoup il s’agit de « jouer » une année de travail. Bien heureusement on n’y joue pas toute sa vie, et c’est bien ainsi qu’il faille l’entendre. Car si l’on rate, il y a dans bien des cas, la possibilité de recommencer. Certes, l’idée que d’autres que vous vivent la joie de la réussite, passent en classe supérieure, fêtent ensemble la victoire…vous écœure. C’est bien normal, vous comprenez alors que la terre peut continuer à tourner sans vous et que vous, du fait de votre échec vous ne pourrez vivre cette année, les mêmes événements de vie que vos camarades. D’ailleurs, c’est un problème : « que la terre tourne sans vous ». Ainsi vous seriez sensible à ce que les autres pensent ou même pourraient penser de vous ? Vous avez bien tort. Car une personne qui réussie aujourd’hui, ne réussie pas forcément demain. « La roue finit toujours par tourner ». Ainsi, viendra votre moment de gloire à vous aussi.

Le problème, c’est qu’également, même si vous ne voulez pas tenir compte du regard des autres, eh bien ce sont les autres qui vous obligent à tenir compte de leurs propres angoisses : les parents.

Freud disait : « A travers le narcissisme de l’enfant, renaît celui de son parent ». Quand junior à 20 en Maths, c’est vous également le parent qui a 20 en Maths ! Ainsi en est-il de tous les parents normalement constitués : la réussite de nos gosses, c’est aussi un peu la nôtre.

Mais inversement, pour la parent, l’idée que l’enfant échoue est aussi vécue comme un échec parental : l’on peut ainsi se poser la question suivante : « suis-je un bon parent, malgré l’échec de mon enfant » ? Et puis « il faudra l’annoncer à la famille, aux voisins, que junior n’a pas eu son bac ». Alors, que eux, leur « mioche » l’aura obtenu.

Un goût d’amertume en sorte.

D’autant qu’avec la crise économique présente, les parents sont des fois plus affolés à l’idée que leurs enfants n’aient pas au moins le bac (ou un autre niveau 4 ; puisque avec ce niveau presque tout est possible en terme d’études supérieures).

Et on les comprend, car aujourd’hui sans études supérieures, ou bac professionnel ou encore un CAP, difficile de trouver un boulot.

Après, qu’on se le dise, mieux vaut des fois « reculer pour mieux sauter » !

Ainsi, ce n’est pas la fin du monde de rater son exam.

Toutefois, pour optimiser son potentiel de réussite, voici ce que je vous propose :

  • -Ne pas partir perdant : la rage de réussir au ventre. Vous pensez avoir raté une partie de vos examens ? Ne vous faites pas de « mauvais films », on est souvent surpris. Et « temps que la partie n’est pas finie, rien n’est perdu ». Gardez « l’œil du tigre », comme disait Rocky (le film de Stalonne..).
  • -Travailler dès le début de votre formation, année scolaire : c’est le secret principal. Et on révise au moins un mois à l’avance. Par une semaine avant l’examen.
  • -Organiser son travail : ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même, vous risqueriez d’oublier des détails très importants.
  • -S’acharner : même devant une matière qui vous est difficile. Même un 6 sur 20 en maths peut être salvateur pour compenser vos autres notes et donc obtenir la moyenne nécessaire à l’obtention du diplôme.
  • -Envisager un plan B ou C : cela rend l’examen moins stressant, car moins « vital ». Avoir une porte de sortie, fait mieux entrevoir l’échec potentiel et donc apaise.
  • -Travailler en groupe : constituer un groupe permet de se motiver, de s’entraider, voire de constater à quel point on est à la traîne par rapport aux autres. Un coup de fouet en sorte.
  • -Organiser ses notes : en « mind mapping », « carte mentale », ou nommée encore « carte heuristique ». Un outil qui vous aide à retenir l’essentiel et rien que l’essentiel. Regardez sur le net !
  • -Travailler sa mémoire : par des jeux vidéos cérébraux (« Fortnite » n’en fait pas partie). Révisez jusqu’à 22h : la nuit votre cerveau mémorise tout seul les choses engrangées avant l’endormissement. Et quand cela ne « rentre plus dans le crâne », on laisse tomber un temps et on reprend plus tard ou demain. C’est bien que le cerveau n’en peut plus.
  • -Travailler sa compréhension : pas de secret il faut lire tout ce que vous pouvez. Par ailleurs être cultivé, aide à « broder » une copie de philo, ou encore un oral de concours par exemple.
  • -Dormir :  Au lit à 22 h. Pas au delà, car votre cerveau à besoin de se reposer. Pas de trop grande grasse matinée, vous n’arriverez plus à vous mettre à la tâche. Soyez constant dans vos heures de sommeil. Ne prenez pas de somnifères, le réveil sera dur. Prenez des plantes myorelaxantes qui détendent les muscles et favorisent l’endormissement : valériane et passiflor. A prendre 15 jours au moins avant l’examen. Les musiques douces, la sophrologie, aident aussi à s’apaiser. Ne pas dormir avec la lumière : ceci empêche la mélatonine, hormone ayant un rôle dans le sommeil, de bien faire son travail.
  • -Faire un peu de sport : pour décompresser et épurer votre corps des toxines produites par les cellules, en autres vos neurones. Ces toxines accentuent l’effet de fatigue.
  • -Avoir des rapports sexuels (même tout seul) : pour les mêmes raisons. Le plaisir en plus.
  • -Manger équilibré : manger de tout en se faisant plaisir ; pas de régime à ce moment là. Prenez des compléments disponibles en pharmacie pour booster votre tonicité, votre concentration et votre mémoire. Ce sont souvent des ampoules à bases de ginseng, gingembre, vitamine K…A prendre au moins 15 jours l’examen. Cela ne dispense pas de réviser ! Certains pensent que ces plantes ne fonctionnent pas : peu importe au moins elles peuvent avoir un effet placebo (cela fonctionnerait parce que vous voudriez y croire) ! Evitez tabac, alcool et zamal (cannabis), qui ont un impact direct sur vos neurones. Boire beaucoup d’eau pour éliminer les toxines des neurones.
  • -Adieu les week-ends : priorité aux révisions. On sort un peu, mais pas plus de 3 heures. Réviser demande un « temps de démarrage », un « temps de booste plus violent », « un temps de vitesse de croisière », et « un temps de fatigue, de ras le bol ». Et il n’y a que 24heures dans une journée. Et fractionnez vos temps de pause.
  • -Prévoyez vos « gri-gri » : c’est fou le nombre d’athéistes qui croient, ne serait-ce qu’à un moment, en particulier celui des examens, à Dieu. Quoi qu’il en soit, prévoyez médailles et autres objets fétiches.
  • -Et si je ne l’ai pas ? Si vous avez travaillé, vous ne devez pas vous en vouloir. L’important est que vous ayez donné le meilleur de vous même. Même dans l’échec, pour vous être défoncé au travail, vous avez plus de mérite que ceux qui ont eux leur examen sans avoir réellement travaillé avec efforts. Vous n’avez donc pas à rougir. Par contre si vous n’avez pas travaillé, c’est bien que cette filière n’était peut-être pas faite pour vous. C’est le moment de vous remettre en question.

Article paru dans la journal le Quotidien, Ile de la Réunion.

GOULOIS David, Psychologue clinicien, enseignant universitaire et juré des concours, consultation au cabinet, St Pierre : 0693917865

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