Entre nous quelque chose s’est cassé. C’est mon mari mais je ne l’aime plus

Entre nous quelque chose s’est cassé. C’est mon mari mais je ne l’aime plus

Entre nous quelque chose s'est cassé. C’est mon mari mais je ne l’aime plus 1

Au bout de quelques années, l’amour parfois s’émousse. D’autant plus rapidement lorsqu’il s’agissait d’un amour « passion », ce genre d’amour où c’est le coup de foudre qui a sévi. Souvent, ce genre de couples aura plus de difficultés que les couples qui auront « appris à s’aimer ». Le coup de foudre est le fait de voir en l’autre notre idéal amoureux. Or ce n’est jamais possible, d’où la déception par la suite. Les couples qui apprennent avec le temps à se connaître et au final à apprendre à s’aimer, développent plus facilement une certaine complicité, une tendresse…

Mais il arrive malgré tout que cet amour chute vertigineusement.

Pourquoi ?

  • -Un manque de communication : certains couples, parce que mariés ou vivants ensemble depuis un bon moment, ne prennent plus le temps de communiquer, de se dire les choses, de se dire ce qu’ils ressentent. Pourtant la communication est le fondement d’un couple épanouie. Souvent, lorsque les enfants sont grands, prêts à partir du domicile parental, ou déjà partis, le couple se retrouve face à lui-même, presque comme deux inconnus. Les enfants avaient fourni pendant des années, une excuse pour ne pas communiquer (en ne prenant pas le temps de la faire), et maintenant cette « excuse » s’en va. Cette communication permet donc d’apprendre à se connaitre en profondeur et non superficiellement et ce dans tous les domaines. C’est souvent les femmes qui se plaignent d’un manque de communication, les hommes ayant tendance à davantage ne pas se préoccuper de cet aspect. Pour réintroduire la communication, pensez à converser sur l’oreiller, le soir quand les enfants dorment. D’autant qu’il faut à tout prix éviter de se coucher fâché : sinon, cela laisse à chacun le temps de se faire de mauvaises idées et de souffrir dans son coin. Et quelqu’un qui souffre, à un moment donné, pour sa survie psychique, finit par en vouloir encore plus à celui qui l’a fait souffrir. Par ailleurs, passez du temps ensemble, sans enfants. C’est important. Comment communiquer si l’on ne prend pas le temps d’échanger ? Il faut donc des moments pour le couple et rien que pour le couple.
  • -De la compréhension : souvent dans les premiers temps de la relation amoureuse, « tout est tout beau, tout gentil, dans le meilleur des mondes »…Sauf qu’avec le temps, surtout lorsqu’on vit ensemble, l’on commence à se rendre compte des défauts de l’autre. C’est pour cela que je suis pour la vie commune avant mariage. Rien de mieux pour « vérifier la compatibilité » entre partenaires. Compatibilité de tous les jours, dans la vie quotidienne, mais aussi sexuelle (ne sous-estimez pas son importance dans le couple). Quoi qu’il en soit, vous devez admettre que votre partenaire ne pense pas forcément comme vous : il n’a pas la même éducation, la même famille, les mêmes études, la même culture que vous…Ainsi, vous devez respecter ses différences, sa façon de voir le monde. Si tous deux, vous voyez les choses vraiment trop différemment, votre couple est sérieusement à remettre en question. Consultez car plus vous laissez trainer, plus vous laissez votre couple littéralement couler.
  • -Du sexe de qualité : justement, le sexe, parce que souvent tabou, à tendance à être vécu avec lassitude ; combien de patientes, m’auront exprimé l’idée qu’elles attendent que monsieur fasse « son affaire », pour enfin être tranquille. Chez la femme, le sexe peut donc être vécu comme une sorte d’agression, d’où les pseudo migraines, ou une totale passivité dans l’acte du plaisir. Persuadées qu’elles ont fait leur « devoir conjugal » (avec le même entrain qu’un devoir de maths), elles pensent que leur mari reste satisfait. C’est faux. Les hommes, dans la grande majorité,  aiment les femmes entreprenantes, des femmes qui prennent les « affaires » en mains. Au sens propre comme au sens figuré. Car un homme a le besoin de se sentir désiré, voulu. Et les femmes dans tout ça ? J’y arrive…Les femmes pour pouvoir se livrer sexuellement, doivent se sentir en sécurité (une sécurité matérielle, comme avoir un toit, de quoi nourrir les gamins, mais aussi une sécurité psychologique avec leur conjoint). Elles ont aussi besoin de communication, de compréhension, d’attention, de tendresse. Ainsi, si j’ose dire, si un homme veut une femme coquine, il doit répondre à ses besoins psychologiques. Les femmes ne dissocient que rarement, sexe et amour. Une femme à besoin elle aussi de se sentir courtisée pour devenir plus érotique. A l’inverse, une femme qui satisfait son homme sexuellement, aura plus de facilités à obtenir ce qu’elle souhaite dans la vie quotidienne. Si l’homme voit que ses attention  quotidiennes envers madame, lui permettent d’avoir plus de sexe ainsi qu’une sexualité de meilleur qualité, il aura compris qu’il doit continuer ses efforts ; et inversement chez madame. « Mais c’est odieux, c’est une relation d’objet ! ». On redescend sur terre, on arrête de jouer la sainteté un instant…Si le fonctionnement conjugal ne vous convient pas, choisissez le célibat ! Oui ce sont des relations d’objet, ces relations entre partenaires. « Je te donne pour recevoir; les relations entre individus ne sont du commerce », disait Sigmund Freud. Le viennois avait encore raison…Par ailleurs, une sexualité épanouie chez les deux partenaires est un vrai moteur conjugal : les femmes doivent réclamer leur jouissance. Réclamez votre plaisir, votre orgasme (d’autant que l’orgasme, vous ne l’aurait pas à tous les coups) ! Les femmes ne doivent pas hésiter à se saisir de l’homme, à le considérer lui aussi comme un objet de plaisir sexuel. Exigez de lui qu’il réalise vos fantasmes. Guidez « le nigaud », rendez-le moins égoïste dans le plaisir. Il risque potentiellement d’aimer…Ainsi, dans la sexualité, il faut communiquer avant, pendant et surtout après. Malgré tout vous n’arrivez pas à communiquer sur la chose ? Les psychologues sont parfois aussi sexologues. Consultez en individuel ou en couple. Vous y gagnerez énormément en qualité de vie. Garanti.
  • -Des objectifs : un  couple doit avoir des objectifs communs. Certes, chacun doit avoir des objectifs individuels, mais le couple doit aller dans le même sens. Il faut trouver des objectifs à court terme (un massage en couple dans un salon de St Pierre, un resto italien ?), à moyen terme (l’envie de refaire la déco, la terrasse…), à long terme (mariage, maison…). Sinon, vous êtes foutu. Si un couple ne voit pas en lui d’avenir, si un couple ne conserve que le passé, le danger est grand. Comment trouver des objectifs ? Eh bien simplement en demandant à l’autre ce qu’il souhaite plus que tout. Après à vous deux, de mettre en place ce qu’il faut pour que l’objectif visé se réalise ; bien entendu, un objectif principal se décompose en sous-objectifs. Sinon vous « ramerez » plus durement, et vous aurez l’impression de ne pas en voir le bout. En réussissant petit objectif par petit objectif on s’aperçoit qu’on arrive à faire de grandes choses.  « Ti pas, ti pas » comme on dit…
  • -La question du psy ? Beaucoup de couples viennent me voir quand il est presque trop tard. Lorsqu’on a des problèmes conjugaux, il faut déjà le reconnaitre. Lorsqu’on supporte l’autre avec difficulté, lorsqu’on ne se projette plus à deux, lorsqu’on s’engueule trop souvent, lorsqu’on souffre intensément et régulièrement…Là il faut venir consulter. Il faut savoir que les psychologues sont des personnes compétentes dans tous les domaines et les registres de la conjugalité, de la famille, de la sexualité, en font parti. Ainsi, souvent, lorsqu’on consulte sans trop tarder, les problèmes sont bien plus facilement résolus, et les chances pour le couple de se retrouver sont beaucoup plus grandes. Il ne faut pas croire que les choses rentreront dans l’ordre avec le temps, il ne faut pas croire vous, mesdames que vous arriverez à changer votre bonhomme (c’est vraiment une grande croyance féminine : « ses ex non pas réussies à le changer, moi je le pourrais parce qu’il m’aime plus que les autres »). Seul un travail sur le registre de l’inconscient permet de faire changer les choses. Et ça, nous sommes les seuls à pouvoir le faire. Maintenant, mesdames n’oubliez pas vous aussi de vous remettre en question : un couple cela se fait à deux. Concernant les (rares) hommes qui me liront, en premier lieu je les félicite. Car un homme qui lie de temps à autre, un magazine féminin, c’est déjà preuve d’intelligence, de curiosité et d’ouverture d’esprit. Maintenant messieurs, n’ayez pas peur des psy, nous ne sommes pas là pour juger, pour vous condamner, car nous savons bien que les dames aussi, quelque part, ont leur part de responsabilités dans le couple qui ne va plus. Notre intérêt à nous, les psychologues, c’est bien que le couple reparte « bras dessus, bras dessous », et ce, sur la durée. Maintenant, certaines fois, la thérapie ne fonctionnera pas, car le couple trop enkysté dans sa souffrance a finalement tout brisé. Ainsi, une thérapie conjugale peut, (plus rarement) servir à se séparer en bons termes. Pour qu’une thérapie fonctionne il faut que le couple souhaite vraiment qu’elle fonctionne. Il faut que le couple y mette du sien. Ce n’est pas le psy qui fait tout le boulot ! Il ne faut pas croire non plus qu’une thérapie soit efficace au bout d’une séance. C’est possible, mais extrêmement rare. Généralement en thérapie conjugale on peut envisager une dizaine de séances. Méfiez-vous des personnes qui vous promettent de régler vos problèmes en deux ou trois séances. On n’étale pas et surtout on ne peut pas « régler », des années de vie communes et/ou des années de sa propre vie, en deux ou trois heures de consultation.

 Article publié dans le magazine « Belle », supplément du « Quotidien », Ile de la Réunion.

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