A 11 ans mon enfant veut un(e) petit(e) ami(e)

A 11 ans mon enfant veut un(e) petit(e) ami(e)

psychologue ile de la réunion-psychothérapeute ile de la réunion -sexologue, cabinet à St Pierre 0693917865. ile de la réunion

A 11 ans mon enfant veut un(e) petit(e) ami(e) 1

Il y a « petit-copain » et « petit-copain »…

Lorsqu’on a 11-12 ans et que l’on fait sa rentrée au collège, l’on voit autour de soi, ça et là, des camarades qui font « les grands ».

Parce que oui, à cet âge là, avoir un petit copain ou une petite copine cela peut-être bien trop tôt. Evidemment, tout est question de culture, puisque dans certains pays l’on marie les enfants à 13 ans…Mais nous ne sommes pas dans ces pays même si culturellement La Réunion est à la fois européenne et orientale. Si se marier et avoir des enfants à 13 ans ne posent pas de problèmes sociaux, économiques et familiaux dans ces pays, ce n’est pas le cas en France (et donc potentiellement dans les dom-tom).

Bien sûr, les enfants de la génération 2000 sont plus « précoces » que ceux des générations précédentes. Mais cela ne doit pas être un argument qui permette aux les enfants de faire « tout et n’importe quoi ». Il ne s’agit pas non-plus, en tant que parents, de ne pas avoir envie de voir grandir ses enfants, enfants qui se rapprochent inexorablement de l’âge adulte.

Qu’on soit clair, à 9-10 ans, un marmaille joue encore aux voitures et à la poupée. En quoi, un ou deux an après, ce même enfant est-il prêt à embrasser, caresser, voire davantage ? Il s’agit bien entendu de « jouer au grands », tant l’on sait que le collège et le lieu où il faille « paraître ».

Si cette relation amoureuse s’arrête au stade du petit bisous « furtif » sur la bouche, ma foi cela n’a rien de bien grave, bon nombre d’enfants le font, même plus jeunes.

A cet âge, avoir un désir tendre pour l’autre n’est pas anormal. Il n’y a pas vraiment d’âge pour être amoureux. Mais de là, à franchir le pas des jeux de langues et autres caresses c’est autre chose…car avoir un petit-ami, c’est aussi avoir envie de faire des projets (mariage, vie à deux, enfants et donc sexualité…), même s’ils sont chimériques.

Il convient donc d’avoir une discussion franche avec son enfant ; il ne s’agit pas non plus de lui interdire d’être amoureux, ou de lui interdire de manifester sa tendresse pour l’autre, mais plutôt de réguler ses « ardeurs ». Dès l’entrée au collège, qu’il est ait ou non petit-ami, informer son enfant sur la vie amoureuse, sur la sexualité serait plus qu’intéressant. Lui expliquer ce qu’on attend de lui, les comportements qu’il peut se permettre ou non, et les conséquences potentiels de ses actes…et ce, sans tabou ni langue de bois.

Car au collège, dès la 6ème, du fait de l’influence des plus grands ou même d’enfants du même âge, les marmailles entendent parler de fellation et de sodomie (et je reste courtois)….

Bien entendu, l’enfant en parle sans trop savoir de quoi il s’agit, mais la curiosité le pique au vif. Et les explications et vantardises des camarades ne sont pas forcément très fertiles.

Aussi, l’éducation sexuelle (par le collège et qui devrait se faire chaque année : 6ème, 5ème, 4ème et 3ème ; ainsi que par le parent) est essentielle. C’est de ces conversations et d’une certaine complicité parents-enfants qu’on arrivera à endiguer les grossesses précoces.

Il est important de parler sexualité avec ses enfants, d’autant que les jeunes-filles choisissent souvent des jeunes garçons plus âgés qu’elles et donc potentiellement plus entreprenant. Que la jeune-fille ne se sente donc obligé de rien en matière d’amour et de sexualité et que sa mère le lui dise !

Par ailleurs, les émissions de radio-libre d’après 21h évoquent souvent les questionnements de la sexualité des ados. Les animateurs même si non-spécialistes, arrivent le plus souvent à avoir le recul nécessaire pour conseiller au mieux les jeunes (faisant d’ailleurs appel à d’autres jeunes pour témoigner : il est assez marrant de constater qu’un jeune encadré par un adulte devient un excellent passeur de message envers un autre jeune).

Ces émissions, malgré le ton humoristique (et il en faut pour communiquer avec les ados) et le ton désinvolte, ont à mon sens une réelle utilité publique. Elles participent de ce fait à la prévention des comportements déviants, de mise en dangers de soi et d’autrui ainsi que des actes répréhensibles.

L’on entend souvent dire qu’a La Réunion, les enfants sont sexuellement plus précoces qu’en métropole. En fait statistiquement, les différences sont peu significatives, car l’on a tendance à généraliser des comportements qui paraissent choquant pour l’adulte. Hors, même si le nombre de grossesses précoces à La Réunion est 4 fois plus important qu’en métropole, il n’empêche que cela ne concerne pas toute la jeunesse.

On s’aperçoit qu’en fait, bon nombres des comportements de l’ados sont dépendants des comportements et attitudes éducatives des parents.

Article publié dans le magazine Belle.

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