Mon compagnon, ma compagne est lunatique

Mon compagnon, ma compagne est lunatique

Il ou elle passe d’une humeur à une autre ?

Mon compagnon, ma compagne est lunatique 1

Vous vivez peut-être avec quelqu’un de « lunatique ». Ce terme fait appel à l’idée qu’un « lunatique » change d’humeur comme la lune change d’aspect.

En fait en terme clinique on emploi le terme de « cyclothymie » (« humeur changeante »).

Ce changement d’humeur à outrance, passant d’un état euphorique à un état sombre voire « noir » peut prendre des proportions morbide dans le cas de la psychose maniaco-dépressive (bi-polaire).

Dans cette psychose on sait par ailleurs que les idées suicidaires sont particulièrement à prendre au sérieux. Cependant, une personne qui a des idées suicidaires n’est pas forcément psychotique (la psychose étant peu courante par rapport à la démographie). Les idées suicidaires peuvent concerner tout le monde.

Mais dans cette article il s’agit davantage de personnes changeant d’une humeur à l’autre, sans engagement du pronostic vital.

En fait, tout est une question de degrés. Je parle des personnes étant « agréables » depuis quelques jours et qui soudain par un événement interne ou externe (environnementale) change d’humeur.

Evidement, toute personne peut changer d’humeur ; mais ce changement va se répéter souvent dans le mois, voire dans la semaine.

Ce changement d’humeur n’est pas contrôlable par le sujet, il s’agit bien entendu d’une manœuvre de l’inconscient. Il convient de considérer que la personne lunatique ne se rend pas forcément compte de cette succession d’états, ou en tout cas, de l’ampleur et des répercussions sur l’environnement. Cela n’exclue pas, si le sujet a conscience de son problème, qu’il développe un sentiment de culpabilité (sentiment qui disparaît lors des crises d’humeur). Mais en tout état de cause, l’ « individu » est difficile à vivre pour l’entourage, en particulier le conjoint et les enfants (et pourquoi pas les collègues de boulot). En effet ce comportement tend à « user » les personnes qui sont confrontées aux excès négatifs de l’humeur. Il ne s’agit pas que d’agressions verbales ou autres, mais aussi des excès d’euphorie (qui souvent sont accompagnés d’un comportement « speed », d’une surexcitation).

Les  conduites à tenir concernant l’entourage pourront être les suivantes :

  • -Identifier le problème : en identifiant le tempérament, en mettant un nom sur la problématique, on met un nom sur la souffrance de l’un comme de l’autre. Cela permet de comprendre. En comprenant, on a tendance à s’apaiser, la rage s’estompe (au moins temporairement).
  • -Ne « pas faire un cas avec » : l’humeur, ou les propos négatifs que vous pourriez percevoir comme étant contre vous, ne doivent pas vous atteindre, car vous n’êtes pas la personne réellement visée. En fait, ce qui est visé c’est ce que vous « représentez » pour l’inconscient de l’ « agresseur ». Nous représentons tous quelqu’un pour l’inconscient des autres : ainsi un patron, ou un patronne, par son autorité, représente inconsciemment pour le salarié, le père de l’enfance. Il faut donc que les propos ou comportements du « lunatique » glissent sur vous. Ces comportements ne vous feront du mal que si vous en accordez de l’importance. Ainsi ils « s’accrocheront » en vous en laissant des cicatrices (qui parfois peuvent venir à bout d’un couple).
  • -Se faire aider : un psychologue pourra aider à mettre un nom sur ce caractère et pourra aider, un couple par exemple, à mieux communiquer, à mieux « temporiser » les actes agressifs perçus comme tel. De l’autre côté, la personne lunatique pourra amoindrir son tempérament par une psychothérapie, sans pour autant faire disparaître ces changements d’humeur (une thérapie peut limiter les dégâts, faire « sauter » des symptômes trop envahissants, mais ne peut faire changer radicalement la personnalité d’un individu ; un symptôme n’étant qu’un trait de caractère qui aura pris trop d’ampleur).
  • -Faire attention et écouter : lorsqu’on s’intéresse à l’autre, on sait plus ou moins quand l’autre va changer d’humeur. Ainsi, prévenir ces changements, c’est prévenir les conflits.
  • -Pardonner : la personne lunatique n’est pas que lunatique. Elle a certainement d’autres qualités qui peuvent compenser son fonctionnement négatif. Savoir pardonner (même si cela n’est pas toujours facile) permet d’avancer. La rage étant par ailleurs trop coûteuse en énergie et en temps. Rappelons qu’on ne dispose que d’une seule vie et que par ailleurs, cette dernière est assez courte.

Article publié dans le magazine « Belle », supplément du Quotidien, Ile de la Réunion.

David GOULOIS PSYCHOLOGUE ILE DE LA REUNION 974, SEXOLOGUE ILE DE LA REUNION 974, PSYCHOTHERAPEUTE ILE DE LA REUNION 974, ST PIERRE, 0693917865

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