La femme cougar

La femme cougar

La femme cougar 1

On entend souvent parler de ce terme : cougar.

Presque une insulte dirait-on, tant il y a de magazines ou de reportages avec en titre « je suis une cougar et j’assume ».

Mais qu’entend t’on véritablement par « cougar » ? Le terme provient d’un félin, appelé aussi « puma ». Entendons par là qu’une cougar est à entendre comme une prédatrice.

Une prédatrice qui a souvent plus de 40 ans, avec une affection particulière pour les jeunes-hommes. Souvent ces chasseuses sont célibataires et officient parfois en « horde »…Chose « marrante » il y a dans ces bandes de femmes, une expérimentée qui transmettra son savoir-faire aux novices.

On retrouve ce genre de comportements dans certaines série : « sex and the city » où l’une des trois amies de cache pas ses préférences pour les « jeunes-hommes ».

L’on comprendra qu’il s’agit souvent d’hommes d’une vingtaine d’années.

Mais les stars aussi s’y s »y mettent ; Madona par exemple.

Le « cougarisme » (je me permets d’en inventer le néologisme) est extrêmement médiatisé. Pourquoi ? Cela choque. En effet la société d’aujourd’hui a quelques difficultés à accepter l’image d’une femme de 40 ans avec un homme de 20. Et pourtant l’inverse est très courant : beaucoup d’hommes ont une attirance vers « la chaire fraîche » (et facile car souvent inexpérimenté de la vie).

Cela fait bien longtemps qu’on en fait « plus un cas », même si l’on ne peut s’empêcher de penser que ce genre de relations sont « intéressées » financièrement ou matériellement.

Quoi qu’il en soit, la femme cougar est souvent une femme beaucoup plus libérée, plus indépendante, qui a pour ambition de profiter de la vie. Elle est souvent séparée ou divorcée et a une forte personnalité.
Ceci dit, alors que la cougar est plutôt dans une forme de « consommation » du genre masculin, les femmes qui ont une relation sérieuse avec un homme bien plus jeune, n’ont pas à entrer dans la définition de « gougar ». Ce qui les différencie c’est bien la notion de « consommation ». Il s’agit là de vraies relations amoureuses

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Ainsi l’on peut estimer qu’aujourd’hui, les femmes cougars ne font qu’adopter un comportement égalitaire avec celui qu’ont les hommes depuis bien longtemps.  Le fait que cela soit pratiqué par une femme est sans doute plus difficile à avaler, tant cela rappelle les ensorceleuses pécheresses décrites au moyen-âge par les religions monothéistes.

Encore une fois, un homme de 50 ans qui séduit une jeune fille de 18 ans, sera considéré comme un Don-Juan ou au pire comme un manipulateur. La « minette » elle, sera considéré comme une gourde ou une voleuse de mari. La cougar sera elle, considérée comme une « trainé » et le jeune-homme nécessairement comme intéressé.

Pas si simple…

En fait, avoir des fantasmes sur quelqu’un qui pourrait être notre enfant (vu la différence d’âge) est plutôt de l’ordre de la « transgression d’un interdit social ». C’est d’ailleurs aussi pour cela que ce fantasme est excitant. Très simplement, c’est inconsciemment la réalisation du fantasme incestueux. Ce fantasme très courant qui ne peut (et ne doit) être réalisé avec ses propres enfants (ou ses parents). Ainsi, la réaliser, c’est accomplir son désir avec quelqu’un d’extérieur à la famille, davantage supportable pour le psychisme de chacun (la cougar et le jeune-homme).

Quelque part, si la réalisation de ce fantasme avec un partenaire extérieur à la famille, n’est pas interdit par la loi des hommes, sa réalisation reste tout de même la transgression d’un interdit correspondant à la loi psychique (celle qui vous dit, dans votre tête, « ce qui est bien ou pas bien », « ce qui fait de vous une gentille ou une mauvaise personne »).

On en revient à l’Oedipe : le jeune garçon veut être la mari de sa mère. La mère doit montrer qu’elle appartient au père. Dans ce cas tout ce passe bien, le garçon ira chercher autre part. Le cas contraire, l’on obtient certaines fois ces jeunes-hommes qui recherchent des cougars. Et la cougar est elle-même une enfant qui n’a pas dépassé le complexe d’Oedipe : en couchant avec des jeunes-hommes, elle réalise ce qui « planait » dans l’atmosphère familial : un père séducteur envers ses enfants (qui n’a pas forcément passé à l’acte mais qui en n’était pas au clair non plus avec cette histoire œdipienne). Un père qui aurait manifesté une attitude une sorte d’attitude maritale avec sa propre fille plutôt qu’avec sa propre femme. Cette dernière ayant laissé faire par non réaction, laisse donc « le champ libre » à sa fille. Ainsi l’enfant future cougar prend inconsciemment la place de maman dans le lit de papa. Elle a détrôné maman, elle est donc une enfant toute puissante ! L’ordre générationnel est bouleversé. Selon le vécu chez l’enfant, ce genre de situation peut donc donner deux situations : la femme-enfant de son partenaire, ou la femme-maman de son compagnon. Chez la cougar, ce sera la deuxième position.

Enfin, en se mettant au même niveau que papa (seule maman aurait dû l’être), elle s’autorise le même pouvoir que les hommes ont depuis des années : séduire et considérer l’autre comme un « objet ».

Je ne suis pas du tout certain de l’argument qui consiste à dire qu’une cougar sort avec des jeunes pour rester elle-même jeune…Cette explication très facile, ne doit concerner qu’une petite partie de la population cougar. D’autant que le fossé de génération avec le jeune-homme, fait en sorte que les cougars ne restent pas longtemps avec leurs éphèbes.

En fin de compte, parce qu’être cougar (tout comme les cas d’hommes quadragénaires et de jeunes-filles amourachées) est la réalisation d’un fantasme universel, ce comportement devra s’observer de plus en plus. Pourquoi ? Parce que familialement c’est de plus en plus le bazar. Beaucoup de parents n’arrivant pas à poser un cadre (des limites sécurisantes) à leurs enfants, se positionnant en copains de leurs progénitures. Pour éviter les conflits c’est tellement plus facile de céder ! Alors satisfaisons l’enfant, mettons tout le monde au même niveau !

Héritage de parents nés après 68…

Ce sera bien à la société de s’y habituer, car finalement les gougars ne sont pas hors la loi et ne font en fin de compte, de mal à personne. Elle ne sont que l’expression d’une évolution sociétale où les femmes peuvent finalement exercer la même chose que les hommes.

Considérer l’autre sexe comme un simple objet de plaisir. En sachant que ces jeunes-hommes ont eux aussi du plaisir à être « objet ».

Tout le monde semble y trouver alors son compte.

 Article publié dans le magazine « Belle », supplément du « Quotidien », Ile de la Réunion.

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