Comment gérer un mauvais coup au lit

Comment gérer un mauvais coup au lit

Essentielle : Le courant passe bien, mais le premier rapport sexuel est une désillusion. Et ensuite le second, le troisième et ainsi de suite. Est-ce possible que l’alchimie sentimentale ne se produise pas pendant le sexe ?

David GOULOIS : L’ « alchimie sentimentale » n’est pas nécessairement l’affaire de deux ou trois « rendez-vous sexuels ». La complicité au sens large, naît de moments ludiques à passer ensemble. Plus ces moments seront nombreux, plus la complicité sexuelle aura lieu. Cette dernière n’est que le résultat de la complicité au quotidien.

Essentielle : Doit-on prendre ses jambes à son cou ? Si ça ne colle pas, ça ne collera jamais ?

David GOULOIS : Surtout pas. La relation à l’autre ne peut pas se réduire aux rapports sexuels. La sexualité est quelque chose qui se bonifie avec le temps, et surtout grâce à la confiance mutuelle, elle-même développée à travers une communication émotionnelle explicite de tous les jours. Aussi, notre sexualité évolue avec le temps, déjà individuelle, mais aussi conjugalement. Et commencer une nouvelle relation amoureuse, peut vous mettre en position de « jeune inexpérimenté sexuellement », car souvent notre expérience sexuelle c’est celle qui est en lien avec notre partenaire habituel. Ainsi, même à 40 ans, l’on peut être aussi médiocre qu’un puceau de 15 ans avec son ou sa nouvelle partenaire. Par exemple, on ne peut pas ainsi dire que parce qu’on fait jouir son mari, on soit capable de faire jouir tous les hommes.

La notion de « bon coup » est donc très relative.

Essentielle : Es-ce que ça vaut la peine d’espérer : est-ce qu’il est possible qu’il s’améliore avec le temps ?

David GOULOIS : C’est la communication avant, pendant et après rapport qui fera qu’il s’améliorera avec le temps. Toute personne est capable de s’améliorer quels que soient les domaines, pour peu que l’on soit disposé à se remettre en question.

Essentielle : C’est un homme qu’on connait bien, mais pas trop quand même, dont on commence à tomber amoureuse…Comment lui dire qu’au lit, ce n’est pas le nirvana ? Ce sujet est délicat à aborder…

David GOULOIS : L’humour, toujours l’humour…Et quand l’on a quelque chose de négatif à dire, l’on doit toujours commencé par déclarer ce qui est positif. Après seulement, l’on peut évoquer le négatif. Ne pas oublier qu’un homme qui se sent désiré et un homme qui est prêt (normalement) à communiquer. Aussi, même s’il lui reste à s’améliorer fortement, aller le chercher pour les rapports, donne et maintien sa confiance qu’il a en lui et ses capacités viriles.

Essentielle : Une des raisons pour lesquelles, une femme ne trouverait pas un homme performant au lit serait qu’il ne fait pas l’effort de lui donner du plaisir. Qu’est-ce que cela peut démontrer de la personnalité de l’homme en question en dehors du câlin time ?

David GOULOIS : Il y a « effort » et « effort ». Si l’on a un pénis petit ou moyen il va être difficile de combler une femme qui aime les individus bien équipés. Cela sera difficile si…l’on ne se sert que de son pénis. Aussi, il est toujours possible de compenser son « handicap » quel qu’il soit. Cela est la même chose pour une femme aux petits seins dont l’homme est adepte des « masturbations espagnoles ». Ainsi, un « bon coup », c’est finalement celui qui est capable de s’adapter au désir de l’autre en fonction de ses propres possibilités. Alors, être un « bon coup » demande d’être curieux, attentif, communiquant, et à l’aise avec ses émotions et celles des autres (en gros, avoir un côté féminin). Un mauvais coup, qui persiste sur plusieurs semaines, mois, à l’être, présage surement un individu trop fier, puérile, donc immature et potentiellement macho. En sommes, un vantard. C’est pourquoi, mieux vaut ne pas se fier aux apparences.

 Publié dans le magazine Essentielle, Océan Indien, Septembre 2015.

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