Comment accepter la ménopause ?

Comment accepter la ménopause ?

L’entrée dans la ménopause est souvent vécue comme une étape aussi importante que les premières règles.

Si la ménopause survient entre 45 et 55 ans, il est possible d’être ménopausée bien plus jeune. Parfois vers les 30 ans. Ainsi, une simple prise de sang permet d’identifier si oui ou non, l’on est à cette étape de vie.

La ménopause correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires, ces glandes qui fabriques les ovules.

Bouffées de chaleur, irritabilité, hyper-sensibilité, transpiration nocturne, insomnie, états dépressifs, problèmes de modification des poils, des cheveux, modification du corps en général (seins moins volumineux, prise de poids)…Voici les symptômes que peut rencontrer la femme lors de sa ménopause.

Même s’il s’agit d’une étape naturelle de la vie d’une femme, il n’empêche que cette période n’est pas si simple à vivre. Au-delà des bouleversements hormonaux, il va falloir faire le deuil de la fécondité. Indéniablement c’est renoncer à sa capacité à procréer. Si à 50 ans c’est plus facilement envisageable, à 30 ans cela l’est beaucoup moins.

On aura tout intérêt à prendre rendez-vous avec son gynécologue pour faire le tour de la question en terme de traitement médicamenteux possibles, mais aussi pourquoi pas, avoir recours à un psychologue. En dehors de la dépression logique qui s’installe pendant cette étape de vie, le deuil de la capacité à procréer peut être vécu comme une vraie atteinte narcissique, entendez une atteinte de l’estime de Soi.

Ne plus être capable d’avoir des enfants, peut ainsi renvoyer à une image négative de soi, d’inutilité. Cette perte identitaire, d’être mère, pourra perturber la psychologie de la femme, surtout si elle a construite son identité sur l’idée d’être mère. Etre femme ce n’est pas qu’être mère, mais il n’empêche que socialement parlant une femme qui n’a pas d’enfant, est souvent mal perçue (particulièrement par la famille, à l’aise en jugements). Par ailleurs une femme qui ne peut avoir d’enfant, se voie ainsi basculée du côté des « vieux ». Inconsciemment, l’incapacité à procréer, renvoi alors collectivement à l’image du vieillissement. C’est pourquoi des crises d’angoisse peuvent survenir. L’on est socialement « plus bon à rien » pourrait dire la société.

Ne pas avoir pu enfanter et souvent une grande tristesse pour la femme, mais aussi pour le couple en général. L’adoption, si toutes les méthodes médicales auront été tentées, devra être envisagé. Il faut se dire qu’un enfant ce n’est pas qu’un paquet de gènes. C’est aussi beaucoup de psychologique.

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L’enfant adopté ressemblera ainsi (au moins psychologiquement), beaucoup à ses parents adoptifs, grâce à l’éducation que ces derniers auront fournis.

Je disais qu’être femme ne se résume pas à être mère. Etre femme c’est aussi, avoir une situation sociale et professionnelle. C’est aussi être « amante », à minima de son mari.  L’ « amante » de son mari, c’est la femme qui se vie aussi à travers sa féminité, c’est-à-dire qui prend conscience et donne à voir tout le charme de la femme. Par son aspect féminin mais aussi ses comportements. L’ « amante » de son mari c’est la femme qui continue le jeu de la séduction, convaincu de l’intérêt qu’elle suscite auprès de l’homme pour ce qu’elle est.

Pas facile quand souvent, ménopause rime avec baisse de la libido. Là, pour ne pas nuire au couple (souvent au même moment que la crise de la quarantaine de monsieur), consulter un psychologue peut s’avérer malin.

En tous cas, la ménopause doit progressivement s’élaborer dans l’esprit de la femme. Cette étape doit se penser, pour pouvoir être vécue comme une « simple » étape de la vie. Le soutien familial et amical a vraiment son importance. A ce propos, sur internet, il y a un nombre intéressant de forums où les femmes peuvent partager leurs inquiétudes, leurs questionnements. Y faire un tour ne sera pas perdre son temps.

Cela permettra d’aider à ce que ce mal-être s’estompe progressivement

Article publé dans le magazine « Belle », supplément du « Quotidien », Ile de la Réunion

GOULOIS David, Psychologue clinicien 974 ILE DE LA REUNION -psychothérapeute 974-ILE DE LA REUNION sexologue 974 ILE DE LA REUNION

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